Spontanément, après avoir entendu cette information capitale, j'aurais voulu dresser un panorama non exhaustif des malheurs du monde à cette heure. La tâche étant impossible sauf peut-être pour les experts historiens, sociologues et philosophes, je me contente de dire ma stupéfaction devant ce projet de loi, que veulent nous concocter ces messieurs: "fessé prohibée". Les pauvres ne savent-ils pas que depuis déjà fort longtemps moults parents ont botté en touche, laissant leur progéniture aux errances de notre belle société et aux consoles de jeux électroniques. Encore eut-il fallu préciser que bien d'autres châtiments corporels de même importance pourraient à leur tour être mis à l'index, tirer une oreille par exemple, secouer le paletot, sans oublier la paire de claque qui la plupart du temps ne fonctionne pas par paire, la deuxième claque étant esquivée par sa victime hurlant à travers la maisonnée. Je suggère une échelle de ces châtiments dont les impacts seraient répertoriés avec les indices correspondants aux sanctions prises auprès des marâtres faisant l'objet de plaintes déposées par les victimes et les témoins attentifs dont les intentions sont de permettre le plein épanouissement de nos belles têtes blondes. Dans le même temps la communauté internationale comptent les enfants écorchés par les bombes en Syrie sans pouvoir même imaginer une solution qui ne peut aboutir faute d'être bloquée par ... les lois. Si j'ai par le passé , déjà lointain, reçu quelque fessé, elle me fut salutaire et distribuée avec amour (mais si!), dans le seul but non de punir mais de me dresser (le vilain mot), c'est-à dire de marquer des repères qui m'ont permis de comprendre les limites de ma liberté, celle des autres.

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