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Aujourd'hui j'entends D.Buren parler de progrès en peinture, ou en art en général. Oui, je suis d'accord quand il pose la question de savoir ce que peut signifier "progrès" comme pour le monde industriel. De manière plus générale je m'interroge donc sur le sens du mot progrès. J'ai le vague souvenir de l'employer lors d'une ascension en montagne, donc monter, aller du bas vers le haut, croître: la progression. Mais il s'agit là de ce progrès quantitatif mesurable dans tout domaine; progrès/croissance (hum...). Suis-je plus rapide, plus productif ? Mais qu'en est-il du progrès qualitatif, en art par exemple ? Est-ce que mon dessin est plus précis, plus "ressemblant" (?), mes couleurs plus harmonieuses ? Autant de questions inutiles puisque justement la trajectoire de l'artiste est plutôt la transgression des règles dans un cheminement aventureux et responsable (conscient en tout cas). J'observe que dans une exposition dite "rétrospective" d'un artiste, la notion de progression est totalement absente. Il s'agira de métamorphoses cycliques qui, mises bout à bout chronologiquement constitueront l'œuvre. C'est donc pour moi une question fondamentale, le tableau est-il représentatif de l'œuvre puisqu'il n'est qu'un point figé dans le parcours de l'artiste ? Dit autrement et de manière plus radicale, le tableau peut-il vivre hors l'œuvre totale? Le tableau est-il une relique ?