Septembre 2014. C'est la panique. Ou pour être très précis, ce court instant qui précède la panique. L'instant où le monde est en apnée, et l'individu tendu comme la corde de l'arc. Un instant où tout est encore possible mais où chacun sait que tout est déjà perdu. Alors on fanfaronne, on délire, on invente des trucs, mais des trucs ...! On se la joue hyper cool, on fait la teuf, et surtout on cause. On cause parce qu'on sait. On sait comment marche le monde, pourquoi ça déconne, on a les solutions, tout le monde a sa solution, la solution qui ne change rien à ses comportements, ses façons de "faire". En fait, une solution qui doit impérativement s'adapter à nos désirs, nos fantasmes, notre imaginaire, mais dans l'immédiat, là, tout de suite, satisfaire notre quotidien. Aucune alternative n'est imaginable, ou alors c'est de l'utopie, des machins de réactionnaires, d'écolos post-soixantehuitard... Cet acharnement est légitime, qui veut participer en "live" à la fin d'un monde, le nôtre ? Nous sommes dans un drôle d'état et un drôle d'Etat. Les types ont la tête dans le guidon et la selle dans le cul, c'est pour nous faire croire qu'ils sont droits dans leurs bottes. Mais en dessous ça pédale dans la catastrophe. La faillite est annoncée depuis longtemps, mais le bilan est sous le tapis, qui va payer la note ? Pas les boss c'est certain, le petit personnel c'est plus sûr. D'abord la famine, puis les guerres, puis la haine, puis la mort. Enfin, après le grand nettoyage la planète nous dira merci !

The end